Letter to the editor
published online on 10.05.2021

Commentaires à l’article paru dans Sports & Exercise Medecine Switzerland, 67 (3), 34–43,2019
Jenoure Peter

Dans cet article, l’autrice principale et son co-auteur masculin nous apprennent sur la base d’une analyse objective de données réelles des activités scientifiques de la Société Suisse de Médecine du sport que le sexe féminin est largement sous représenté dans tous les domaines investigués (orateur invité au congrès, conférencier, premier auteur d’article de la revue, éditorialiste, vainqueur du prix scientifique principal et de celui réservé aux jeunes). Les chiffres mentionnés sont clairs, peu surprenant, et remarque masculine, présentés de manière indiscutable et objective, sans aucune polémique.

Voici en résumé ces données:


Sur ces bases, il n’est pas inintéressant de considérer d’autres données. Partons du début de carrière de tout scientifique, les études:

Puis considérons les différences apparaissant dans la vie professionnelle effective.

En revenant vers la médecine du sport, objet principal de nos préoccupations, voici les relations qu’il est possible d’établir:

Pour terminer ce tour d’horizon, arrêtons-nous au monde du sport organisé, auquel 29% (22% actifs, 7% passifs) de la population générale participe dans le cadre des innombrables fédérations et sociétés. Voici les caractéristiques concernant la répartition des genres:

Considérations personnelles

Les chiffres permettent, c’est bien connu, de prouver ce que l’on veut bien démontrer, mais il n’en reste pas moins qu’ils sont aussi en mesure de fournir sans aucun doute des informations intéressantes.
Ceux choisis et obtenus ci-dessus démontrent que l’égalité des genres est très largement atteinte pour ce qui est le choix des études de médecine où l’on trouve actuellement davantage de femmes que d’hommes. Cette tendance perdure au niveau des diplômes fédéraux et des doctorats, ainsi qu’à celui de l’octroi des titres de spécialiste. A partir de là, la prédominance masculine, sujet de la publication, reprend son cours, dans le secteur hospitalier comme dans celui de l’ambulatoire, ainsi que dans celui de la représentativité des spécialistes.
Dans la pratique du sport à proprement parler, et dans la gouvernance, les vieux clichés retrouvent leur place, de manière flagrante même en ce qui concerne la gouvernance.
Miroir de ces constatations pourrait-on dire, la médecine du sport, sorte de synthèse de la médecine et du sport, respecte malheureusement la tendance. Et pourtant, l’accès à la SEMS n’est lié à aucun critère discriminatoire, comme ne l’est pas non plus le choix de participer aux cours donnant droit au certificat de formation approfondie interdisciplinaire. Petite lueur d’espoir, les jeunes étudiantes semblent s’intéresser à la discipline.
Certaines des sources consultées fournissent une vue dynamique avec des chiffres comparés de plusieurs années, et il est incontestable que vu de cette manière, la seule valable, amélioration il y a. Mais comme toujours en Suisse, il ne faut pas être pressé!

Adresse de correspondance

Dr. med. Peter Jenoure
Ars Medica Clinic
Centro medico
6928 Manno
studiojenoure@bluewin.ch

Sources

Statistiques de la FMH
Office Fédérale de la Statistique
Sportobs 2020
Mirjam Zürcher du secrétariat général de la SEMS
Nicole Gassmann de Swiss Olympic
… et l’inévitable Internet

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