Gojanovic Boris1,2, Tercier Stéphane3,4
1 Hôpital de La Tour, Swiss Olympic Medical Center, Meyrin (GE), Switzerland
2 Président de Sport & Exercise Medicine Switzerland SEMS, http://www.sems.ch
3 Responsable Centre SportAdo, DFME, CHUV, Lausanne, Switzerland
4 Président du Réseau Santé & Sport, wwww.rrmes.ch
En Suisse, nous sommes souvent fiers de notre multilinguisme, toujours mis en exergue lors de nos congrès et dans notre journal. Une force que nous cultivons, certes, et qui s’accompagne parfois de difficultés pour le développement d’échanges avec nos pays voisins parlant nos langues (France, Allemagne, Autriche, Italie); les collègues étrangers ne s’aventurent que rarement à participer à notre congrès, ne pratiquant pas forcément nos autres langues nationales. Dans le cadre de nos relations internationales, une opportunité s’est ouverte à nous récemment.
Un partenariat francophone avec la SFTS
A l’initiative de son past president, le Dr Alain Frey, la Société Française de Traumatologie du Sport (SFTS) a eu la vision d’un partenariat avec les régions francophones du monde (Belgique, Québéc, Suisse), dans le but de promouvoir les échanges sur le plan scientifique et clinique, en particulier dans le cadre de nos congrès respectifs. Les premiers contacts ont naturellement été engagés avec le Réseau Santé & Sport (ancien Réseau Romand de Médecine de l’Exercice et du Sport – RRMES), avant d’aborder un partenariat entre les sociétés nationales.
Le principe de base est assez simple: lors de chaque congrès, des intervenants des autres pays sont conviés à venir présenter une session «étrangère». C’est ainsi que nous allons inaugurer cette collaboration cette année en envoyant une délégation romande au congrès national conjoint de la SFTS et de la SFMES (Société française de médecine de l’exercice et du sport) du 20 au 22 septembre 2023 à Toulon (Fig. 1). [1]
Echo, dis-moi ce que je pense déjà (ou pas)!
Nous invitons régulièrement des orateurs internationaux pour apporter un éclairage différent ou nouveau à nos discussions et présentations. Ces partages viennent enrichir nos sessions, mais ils restent conditionnés aux sujets que nous avons définis dans notre programme. Il persiste donc une certaine forme de risque de «choisir» des orateurs qui viennent confirmer quelque peu les discours que nous planifions. Il est alors aisé de se retrouver dans le piège de la chambre d’écho: le fait de s’associer avec des personnes et des connaissances qui s’apparentent aux nôtres est chose commune, rassurante et parfois insuffisamment questionnée.
La proposition avancée par nos collègues français nous donnera ainsi l’occasion de leur demander de se joindre à notre congrès dans le futur, tout en leur laissant une certaine autonomie sur les contenus. Ils ne devront pas nécessairement s’aligner au programme en place, mais plutôt l’enrichir de visions et pratiques d’ailleurs.
Nous remercions vivement nos voisins français, le Dr Alain Frey en premier, mais aussi les Drs Eric Laboute, Camille Choufani (directeurs scientifiques de la SFTS) et Olivier Courage (actuel président) pour leur initiative. Nous nous réjouissons de venir, avec le Réseau Santé & Sport, leur présenter en septembre nos réflexions sur le sport des jeunes, en particulier des adolescents, par le biais du concept Health for Performance, récemment publié dans notre journal. [2]
Et si vous vous joigniez à nous à Toulon?
Références
- https://www.congres-sfmes-sfts.com/
- Gojanovic B, Tercier S. Health for Performance: a necessary paradigm shift for youth athletes. Sports & Exercise Medicine Switzerland Journal. 2020;68(2):1–6. https://doi.org/10.34045/SEMS/2020/16.

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